Décret tertiaire, ISO 50 001, CPE, IPMVP… Pourquoi la donnée d’usage énergétique est centrale pour votre démarche d’économie d’énergie et comment elle s’intègre dans les référentiels existants ?

 

Le Décret Tertiaire, les enjeux climatiques et l’augmentation du prix de l’énergie nous poussent à nous lancer dans l’urgence dans des démarches de performance énergétique. Cela paraît simple sur le papier, mais quand il s’agit de se lancer et de rentrer dans le concret cela se complique !

 

Smart Impulse vous propose un webinaire (durée : 25 minutes) réalisé dans le cadre du salon Energy Time pour refaire le point sur les différentes étapes d’un projet de performance énergétique et faire le lien avec les concepts clés pour définir, mettre en œuvre et suivre la performance énergétique liés au Décret Tertiaire, à la certification ISO 50 001 et à l’IPMVP.

 

 

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Pas le temps de regarder ? Pas de problème, Smart Impulse vous le résume en 5 minutes !

 

Commencer par définir son périmètre et ses objectifs

 

La première étape d’un projet de performance énergétique consiste à définir le périmètre sur lequel on travaille, notamment l’activité du site, sa surface et d’autres caractéristiques comme les équipements.

 

Une fois le périmètre défini, on s’intéresse à combien il consomme au global sur les différentes sources d’énergie. Mais est-ce suffisant pour caractériser sa performance énergétique ?

 

Non, pour pouvoir caractériser la performance énergétique sur un périmètre donnée, il faut toujours mettre en regard des usages par rapport à des conditions d’usage.

 

 

 

 

Les principaux usages d’un bâtiment de bureau sont le CVC (Chauffage, Ventilation, Climatisation), l’éclairage, l’informatique, mais aussi d’autres usages spécifiques comme un parking, un restaurant, un datacenter, etc.

 

Pour les usages CVC, les conditions d’usage sont les variations climatiques, qui se basent sur l’indicateur des DJU (Degrés Jours Unifiés) dans le Décret Tertiaire.

 

Pour les autres usages liés à l’occupation, des indicateurs d’occupation sont utilisés. Dans le Décret Tertiaire pour les bâtiments de bureau il s’agit de l’amplitude horaire, de la surface par poste de travail et du taux d’occupation.

 

Les autres usages spécifiques sont considérés comme des activités connexes avec des indicateurs d’occupation spécifiques.

 

Une fois le périmètre défini, avec les usages et les conditions d’usage, il est temps de fixer des objectifs. Le Décret Tertiaire fixe deux types d’objectifs.

 

Le premier objectif fixé est en valeur relative, avec l’objectif de réduire la consommation de 40%, 50% puis 60% respectivement en 2030, 2040 et 2050, par rapport à une année de référence après 2010. Les consommations de référence et consommations annuelles sont ajustées par rapport aux variations climatiques en utilisant les DJU.

 

L’autre possibilité est d’atteindre un objectif en valeur absolue, lui aussi calculé par rapport à des usages et des conditions d’usage.

 

 

Quelles données pour votre démarche de performance énergétique ?

 

Sans mesurer on ne peut pas améliorer. Avoir des mesures et des données est le point de départ de toute démarche d’amélioration.

 

La première étape, comme demandé sur la plateforme OPERAT dans le cadre du Décret Tertiaire, est de récupérer vos consommations d’énergie totales sur les différentes énergies consommées.

 

Rappelons que la performance énergétique sur un périmètre donné consiste à prendre en compte les usages par rapport aux conditions d’usages. Si certaines énergies sont mono-usage comme les réseaux de chaleur, l’électricité est une énergie multi-usage (éclairage, informatique, ventilation, etc.) et il faut ainsi aller au-delà de la consommation électrique totale et obtenir des données de consommation par usage.

 

Cette notion d’usage est un des points centraux de l’ISO 50 001, la norme référence de management de l’énergie, avec la notion d’Usages Energétiques Significatifs (UES). Un UES doit être :

  • Identifiés et maîtrisés
  • Pris en compte pour déterminer les objectifs énergétiques
  • Analysés lors des revues énergétiques
  • Surveillés, mesurés, analysés et évalués dans le temps

 

La fiabilité de la donnée est un point d’attention (la donnée doit être exacte et répétable).

 

Smart Impulse, grâce à sa technologie brevetée d’analyse des usages électriques, fournit des données pouvant alimenter directement une démarche de certification ISO 50 001. Le service Smart Impulse assure une excellente qualité de la donnée, avec des taux moyens de données de 99,9%.

 

Les consommations par usages (chauffage, refroidissement, activités connexes, bornes de recharge de véhicules électriques) sont également demandées (non obligatoires si non disponibles) sur la plateforme OPERAT.

 

En résumé, une donnée claire et fiable sur les usages significatifs est indispensable pour mener une démarche de performance énergétique ambitieuse.

 

La donnée d’usage permet également d’identifier les périmètres de responsabilités des différents intervenants du bâtiment, occupants, exploitants, propriétaires, etc. et d’obtenir des éléments concrets pour animer une démarche constructive et réussie.

 

 

Par où commencer ? Quel plan d’action ?

 

Pour se lancer dans un plan d’action d’amélioration énergétique, les données mesurées de consommations par usage peuvent être très utiles pour cibler des économies d’énergie sur deux leviers. D’abord sur l’optimisation du fonctionnement des équipements que l’on observe avec les données mesurées, avec peu ou pas de travaux et des retours sur investissement très courts. Ensuite sur l’estimation de plans de travaux et des retours sur investissements fiabilisés grâce aux données mesurées.

 

 

La notion d’identification et de hiérarchisation des potentiels d’amélioration décrits dans l’ISO 50 001 est également une vision qui s’appuie sur les usages significatifs dont on a parlé un peu plus tôt.

 

Dans le cadre du Décret Tertiaire, si vous estimez qu’il y a besoin de moduler vos objectifs pour prendre en compte le contexte spécifique de votre bâtiment, vous devez produire un rapport technique dans lequel vous devez identifier les « équipements et procédés exploités dans les locaux à usage tertiaire » et évaluer « leur impact respectif sur la consommation d’énergie finale ».

 

En résumé : une vision par usage permet de comprendre efficacement le fonctionnement du bâtiment puis de cibler et prioriser des actions concrètes de performance énergétique et de justifier des cibles atteignables.

 

 

Comment évaluer la performance énergétique ?

 

Une fois votre démarche d’amélioration énergétique lancée, on va rapidement vous poser la question : combien avez-vous économisé ?

 

Et pour répondre à cette question, on se repose sur une méthode que l’on appelle un protocole de mesure et vérification. La méthode de référence des protocoles de mesure et vérification s’appelle l’IPMVP (International Performance Measurement and Verification).

 

L’idée est de partir d’une situation de référence avant la mise en place de la démarche d’efficacité énergétique. Ensuite il s’agit de définir des facteurs influents (ce que l’on appelait tout à l’heure les conditions d’usage) pour estimer l’évolution de la consommation en fonction de ces facteurs influents.

 

 

 

 

L’économie d’énergie est la consommation réelle comparée à la consommation théorique estimée en fonction des facteurs d’influence. C’est pourquoi il est indispensable de prendre en compte les facteurs influents, qui sont également décrits dans le décret tertiaire. Il s’agit donc d’approches, c’est assez similaire.

 

Le protocole IPMVP se décline en plusieurs options (A, B et C). Dans les faits, l’option C est la plus utilisée sur les contrats de type performance énergétique et c’est la méthodologie qui ressemble le plus à celle décrite dans le Décret Tertiaire, car elle permet de garder des indicateurs de suivi simples.

 

En revanche, pour éviter de se retrouver dans une situation où il est compliqué de faire un lien direct entre la performance globale et des actions mises en place ou des événements qui arrivent sur le site, et pour faire en sorte que les périmètres de responsabilité des parties prenantes soient bien identifiés, on met en place un suivi par usage comme recommandé par l’ISO 50 001. Cela permet aussi de vérifier que les ajustements estimés correspondent bien à la réalité.

 

Cette approche permet de garder une performance globale avec des indicateurs assez simples, tout en ayant les données pour le management et l’animation d’une démarche de performance ambitieuse et constructive, et en ayant une vision concrète des usages pour suivre l’impact des différentes actions et événements et valider que le modèle de suivi de la performance est bon.

 

À noter également que l’identification des facteurs d’influence et des indicateurs de performance énergétique sont aussi une étape de l’ISO 50 001.

 

 

Quel suivi de la performance ?

 

Une fois votre plan d’action engagé, il est essentiel de rentrer dans une démarche de suivi parce que les plans d’actions peuvent s’étaler sur plusieurs années, parce que si on ne suit pas on perd de la performance (la dérive est estimée à 5-10% par an sans suivi) et parce que les bâtiments changent et leur occupation aussi.

 

La notion d’usage reste centrale notamment pour impliquer et communiquer avec les parties prenantes qui ont un impact sur l’énergie, comme décrit dans l’ISO 50 001. L’important est d’avoir des données pédagogiques, et ici la notion d’usage est encore centrale.

 

Le process de suivi dans le temps est formalisé dans l’ISO 50 001 autour de la notion de revue énergétique. Le suivi est également un point important dans le décret tertiaire où tous les ans vous allez devoir mettre vos données de consommation et de conditions d’usage en ligne.

 

 

Smart Impulse vous aide dans votre suivi énergétique grâce aux outils de monitoring proposés :

 

  • Une plateforme de visualisation des consommations par usage
  • Un reporting hebdomadaire ou mensuel qui permet de cadencer le suivi
  • Des alertes qui permettent de détecter les dérives
  • Un bilan annuel ou trimestriel pour le suivi des plans d’actions et de la performance
  • Des données interopérables pour croiser ces données avec d’autres sources d’énergie et facteurs d’influence

 

 

En conclusion 

 

Quelles que soient les étapes de votre projet de performance énergétique, quel que soit le référentiel auquel vous vous rattachez Décret Tertiaire, IPMVP, ISO 50 001, la notion d’usage énergétique est centrale pour réussir vos projets.

 

Bonne nouvelle : grâce aux technologies de mesure non-intrusive des usages électriques, il est devenu simple d’obtenir des données de qualité sur les usages électriques !

 

Vous avez donc toutes les clés pour vous aussi vous lancer dans une démarche réussie de performance énergétique !

 

 

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